Agnès Léopold

Alors… Je me présente, je m’appelle Agnès. J’ai 14 ans et je viens de Cimetronelle, à Hoenn. Enfin, du moins, c’est là-bas que je suis née. Mes parents sont des gens du cirque qui restent rarement longtemps au même endroit et ce qu’ils aiment le plus, c’est voyager, découvrir, redécouvrir et faire de belle rencontres tout en se donnant en spectacle. C’est grâce à eux et à mes grandes soeurs que j’ai ce goût pour les voyages.


Du coup, oui. J’ai visité pas mal d’endroit. Je crois que j’ai vu un peu toutes les régions : Johto, Sinnoh, Unys, Kalos… Oh, pas en détail évidemment ! Principalement les ports et les endroits où le cirque à l’habitude de donner un spectacle. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, je ne suis pas la descendante d’une longue lignée de gens du cirque.

Cela a commencé avec mes parents. La directrice du cirque, Miss Léopold, les a connus alors qu’ils s’ennuyaient un peu dans leurs métiers (Comptable et chef de production dans l’usine à pokéball de Kalos), elle a vu qu’avec leurs pokémons, ils possédaient un véritable talent artistique qu’il valait mieux mettre au service du cirque. Non loin l’idée de dénigrer la technologie ou les métiers de bureau ! Mais disons que tout le monde n’est pas fait pour cet univers. Et de fil en aiguilles, mon père est devenu un magicien et ma mère une dresseuse de pokémon dragon.

Un détail qui peut vous surprendre, mais vous vous dites, la directrice fait partie de ma famille. Heum, pas vraiment. Du moins, pas de sang. Disons que quand on entre dans le cirque de Miss Léopold, on peut prendre le nom de la directrice. Ainsi, tous les membres du cirque portent le même nom et cela fait comme une gigantesque famille. Bizarre hein ? Oui ! Mais dans le bon sens.

Pour ma part, je suis la petite dernière d’une famille de quatre enfants et depuis un incident un peu bête où je m’étais ridiculisée devant le public (du moins, c’est l’impression que j’en ai), j’ai beaucoup de mal à être sous les projecteurs. Pour compenser tout ça, j’ai développé une grande capacité d’observation donc, pendant les spectacles, je m’installe comme une spectatrice et je note la réaction du public à tel ou tel numéro. Je ne sais pas si ce que je fais aide beaucoup, mais Miss Léopold adore voir mes petits “Compte-rendu” et elle en prends toujours noté pour améliorer le spectacle. Du coup, j’ai longtemps continué à faire ça pour me rendre utile au cirque, sans oublier que je participais à tous les préparatifs pour les spectacles.

Lorsque je suis devenue un peu plus âgée, mes parents m’ont proposés de tenir un espèce de journal du cirque. Mais attention, pas un journal où on raconte les petites rumeurs ou les ragots. Non non non, ce serait un journal purement informatif. Au début, il ne devait s’agir que des spectacles, comment ils étaient préparés et ce qu’en pensait les spectateurs, puis j’ai décidé de pousser l’information un peu plus loin en explorant les villes où on avait planté le cirque afin d’ouvrir l’horizon aux personnes du cirque. Succès monumental. Tellement que des journalistes étaient venus pour m’interviewer. L’angoisse ! Si l’une de mes grandes soeurs ne m’avaient pas sorti de ma cachette, je n’aurais jamais répondu aux questions.

Pour ma peur de l’eau… Disons que se promener dans le port de Poivressel en pleine tempête n’était pas forcément la meilleure idée que j’ai eu, même si c’était pour avoir accès à de nouvelles sensations et d’informations. Un vent un peu trop fort et pouf, on se retrouve dans l’eau. Et on a beau savoir nager, les courants sont beaucoup trop forts et la noyade aurait pu m’arriver si un pokémon ne m’avait pas sauvé. Je crois que c’était un Laggron, mais quant à savoir à qui il était… En tout cas, pour lui rendre hommage, je surnomme mon journal de bord “Le Lagon de Laggron”. Mais j’ai toujours une peur panique de l’eau. J’y travaille, promis.

Enfin… Pourquoi Gardésia ? Une rencontre avec d’anciens amis de mes parents qui leurs ont fait des éloges durant un petit dîner. Étant présente à ce moment-là, j’ai littéralement bu toute leurs paroles. Contrairement à mes soeurs, j’ai véritablement envie d’apprendre des choses sur les pokémons, je veux continuer de voyager bien sûr, mais je veux avoir de l’expérience acquis dans un cadre scolaire. J’en ai un peu marre d’être prise au dépourvu et de devoir improviser tout le temps devant l’inconnu, surtout quand on installe notre cirque sur les routes remplies de pokémon sauvage. En allant là-bas, je pense acquérir de la confiance.

J’ai donc rédigé tous mes sentiments ainsi que mon envie d’aller à Gardésia dans une lettre. Tout le cirque a pris le temps de lire, de comprendre et d’accepter mon choix. J’avais toujours une place dans le cirque et je pouvais voler de mes propres ailes pour apprendre des choses sur les pokémons et en revenir plus grandir.

Et là vous vous dites… Comment elle a fait pour prendre le bâteau sachant qu’elle a peur de l’eau ? Disons que le Dracolosse de ma mère m’a accompagné, m’a rassuré pendant tout le trajet comme il le fait à chaque fois qu’on prenait le bateau avec ma famille et est reparti une fois que j’ai posé les pieds sur la terre ferme.

Comment s’est passé les premiers mois à Gardésia ? Un mot : l’angoisse. Je suis terrifiée d’aller en cours, je suis pétrifiée à l’idée de rendre un devoir qui pourrait être mauvais et j’ai très peur de participer aux événements. Cependant, avoir enfin mon propre pokémon est une source de joie pour moi et si je surpasse mes peurs, c’est vraiment pour la créature qui m’accompagne infailliblement depuis que je suis ici. Je l’aime comme si elle faisait partie de ma famille et ce pokémon est devenu le héros principal de mon journal de bord. Mais il faut que je me fasse quelque relation ! Alors juré craché, avant le début du semestre, je vais me faire des amis !


Cependant… J’aimerais tout d’abord parler un petit peu de moi. La vérité, c’est que je suis plutôt timide. La petite fille au fond de la classe ? Oui c’est moi. Je ne lève jamais la main, même pour un sujet que je connais ou lorsque j’ai une question qui me brûle les lèvres. Il faut me comprendre, j’ai vraiment très très peur de déranger ou de faire une gaffe, alors je préfère me taire et faire des recherches à côtés pour répondre à mes questions.

Demander un service à une personne me demande beaucoup d’énergie. Parler ou faire quelque chose devant un public est une véritable source d’angoisse pour moi. Si je pouvais avoir un masque qui cacherait mon visage lorsque je veux faire quelque chose, je le prendrais en permanence sur moi.  Je suis très réceptive face au jugement des autres, en bien ou en mal, du coup, j’essaye de faire très attention à tout ce que je fais. Pour couronner le tout, j’ai beaucoup de mal à montrer mes émotions. Non plus précisément, je suis une éponge. J’encaisse, j’encaisse et j’encaisse (les trucs drôles, triste ou qui me mettent en colère) et du jour au lendemain… BAM, la goutte qui fait déborder le vase et seul le temps peut me calmer si je suis dans une crise de fou rire, de larmes ou très en colère. Oui, je sais, c’est très bizarre.

Vous vous demandez peut-être si j’ai quelques qualités. Effectivement, quelques-unes. Vu que je ne suis pas très expressive, je fais très attention aux autres et il me suffit de voir des petits signes pour savoir si une personne n’est pas bien ou, au contraire, est très joyeuse. J’arrive à interpréter plutôt facilement les petits tics et les tocs des autres, d’ailleurs, cela m’aide à mieux comprendre les personnalités des autres ainsi que leurs intentions.

Vu que j’ai beaucoup voyagé, les amis avaient tendance à être temporaires, mais cela ne veut pas dire que je les oublie. Non, non, au contraire, j’essaye de garder des liens avec tous mes camarades que j’ai rencontrés lors de nos haltes et je leur écris beaucoup de lettres pour savoir comment ils vont. Du coup, à Gardésia, cela va me faire bizarre de croiser tout le temps mes amis, mais je pense que je vais garder la même attitude en leur demandant comment ils vont, s’ils ont besoin de mon aide pour quelque chose. Bizarre hein ? J’ai du mal à faire des rencontres mais dès que mon amitié est acquise, c’est pour toute la vie.

Concernant les pokémons, j’en ai beaucoup rencontré au cours de mes voyages avec ma famille et si je ne les connais pas tous, j’ai en tête une bonne partie du pokédex. Du coup, j’ai beaucoup d’affinité avec les pokémons de type feu, eau et plante. Mon préféré reste les pokémons de type eau car l’un d’entre eux m’a sauvé alors que j’ai failli me noyer.

Si je sais que le pokémon est naturellement gentil, je me montre très adorable avec le pokémon. S’il est naturellement méchant, j’aurais tendance à m’en éloigner. Comme beaucoup de monde à Gardésia, j’adore les pokémons et j’adore les voir en action. Si je n’étais pas si timide, j’irais demander à tout le monde quel pokémon il possède, où est-ce qu’il l’a capturé et quel est son caractère. Je ne me lasse jamais des pokémons et c’est pour ça que dans mon futur projet (mon petit guide), j’aimerais qu’à chaque endroit, je note tous les pokémons qui vivent dans la région.

Avec tout ce que je raconte sur moi, on pourrait croire que je suis très bavarde… Mais non. La vérité, c’est que j’adore écrire. Ecrire aide à me détendre, à poser les choses, à les comprendre, à me faire comprendre et surtout, à partager. J’écris depuis que je peux tenir un stylo dans les mains. Puis… Comme dit le proverbe “les paroles s’envolent, les écrits restent” et c’est pour cela que je tiens un journal de bord sur toutes mes aventures. C’est difficile à décrire, mais quand je feuillette les pages et que je remémore d’une expérience que j’avais oubliée, cela me procure une grande joie.

Voilà, vous me connaissez un peu mieux maintenant. Je sais que j’aurais un peu de mal, mais j’ai hâte de vous rencontrer !

DC d’Elena Duval

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